• Attrape-moi !

    Auteure : Rie Honjou

    Résumé : le manga est composé de 2 histoires principales mettant en scène deux couples, d’une part, Kojima et Kurata et de l’autre, Kouta et Hiroto ; Kojima, vice-président du bureau des élèves travaille d’arrache-pied pour être le meilleur élève de l’école et ainsi satisfaire les exigences de son père. Kurata, lui, a un avenir assuré puisqu’il va reprendre le restaurant tenu par sa famille, il est donc insouciant et profite de sa « liberté ». Celui-ci va découvrir que Kojima cache un aspect de sa personnalité : pour se vider la tête, le brillant élève couche avec des garçons ! Démarre alors une relation charnelle entre les deux jeunes hommes, qui pourrait bien se transformer en romanceKouta et Hiroto se retrouvent du jour au lendemain frères par alliance, suite au remariage de leur parent respectif, mais malgré les efforts de l’aîné Kouta, la cohabitation est difficile. En effet, Hiroto, jeune homme froid qui a entendu toute sa vie des « pardon » et s’est donc renfermé, dit à Kouta qu’il ne le considère absolument pas comme son frère. Oui, mais il le considère d’une autre manière

    Avis : le oneshot, sorte d’histoire parallèle à « L’amour te va si bien », est dans l’ensemble un bon manga ; on y retrouve des personnages ayant tous un caractère bien défini, ce qui instaure une certaine cohérence et une facilité de compréhension aux histoires. 

    Néanmoins, le scénario, lui, est parfois assez bancal : les fins de chapitres sont très souvent bâclées, ce qui empêche l’histoire de se donner le temps de se développer. Cela crée une sorte de déséquilibre : pendant les 3 quarts du chapitre, on a un personnage qui s’interroge beaucoup, un rythme relativement lent puis, tout à coup, dès le dernier quart, tout s’accélère et se résout bien trop vite ! Sur ce point-là, l’auteure pêche malheureusement encore.
     
    Heureusement, les graphismes rattrapent ce point négatif. On retrouve clairement dans tous les personnages le style Rie Honjou tout en arrivant tout de même à les identifier et à ne pas s’embrouiller. Le gros point positif du point de vue des dessins est définitivement les scènes de sexe : contrairement à un Piyoko Chitose, on a ici des positions plutôt réalistes, des proportions « normales » et une explicitation assumée de tout le corps des protagonistes. De plus, ces scènes sont assez variées et jamais complètement gratuites ou inutiles.
     
    En résumé, ces quelques 200 pages sont très plaisantes à lire, pour tout fan de Yaoi : les couples sont mignons, ils assument le fait d’être un couple de garçons et il y a une vraie histoire derrière, avec des réflexions et situations réalistes, que n’importe quel couple pourrait vivre. Je vous en conseille donc la lecture !
     
    Note : 7.5/10, agréable à lire mais un rythme irrégulier

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  • Dear Green, à la recherche de ton regard t.1

    Auteure : Hyouta Fujiyama

    Résumé : Yukari et Otoumi sont deux amis qui se connaissent depuis le lycée, soit depuis 5 ans ; le premier a abandonné ses études et enchaîne et cumule les petits boulots afin d’encaisser un maximum d’argent pour réaliser un rêve alors que le second est encore en plein dans ses études, en train de rédiger sa thèse… Ces emplois du temps chargés font que les deux jeunes hommes se voient peu et aléatoirement : tous les mois, tous les 3 mois… Mais ces derniers temps, leur relation semble avoir pris une toute autre tournure : Yukari et Otoumi s’appellent et se voient régulièrement, parfois plusieurs jours (et soirs) d’affilée ; une situation qui leur fait se poser, chacun de leur côté, beaucoup de questions

    Avis : quelque chose m’a dérangé dans cet ouvrage, et je sais quoi ! L’auteure n’a pas su se décider sur la direction qu’elle voulait prendre avec sa série, sur ce premier tome : on sent d’un côté l’envie d’un récit réaliste, avec des situations professionnelles et personnelles bien construites mais d’un autre, la réalisation de sortes de fantasmes sur l’homosexualité. Je m’explique, en prenant pour exemple la nouvelle proposée en fin de tome : dans ce court récit, un homosexuel arrive en quelques pages à transformer une relation amicale, pourtant elle-même déjà très mal partie, avec un pur hétérosexuel, en relation plus qu’amoureuse, passionnelle ! Pur fantasme ! Mais à côté de ça, on a une sœur qui désapprouve le choix du présumé hétéro, et l’expression de sentiments sincères entre les « amoureux ». Pur réalisme ! Dans le récit principal, c’est exactement la même chose : deux amis se connaissent depuis cinq ans, vivent chacun leurs propres expériences (boulots difficiles, relations classiques avec des filles, soirées alcoolisées…) mais tout d’un coup, sans que l’on sache comment ni pourquoi, Yukari et Otoumi se posent des tas de questions sur leur relation, particulièrement le second, qui va jusqu’à « tester » un bisou avec un pauvre homosexuel raide dingue de lui… En plus de ça, le graphisme est lui aussi ambigu : les personnages semblent tous avoir le même coiffeur et le même opticien, ce qui peut parfois amener à les regarder de plus près pour les identifier voire parfois pour essayer de capter une once d’émotion ou d’expression sur leur visage… Pour moi, les seuls points positifs de ce manga sont d’abord les personnages secondaires, tels que Aya, une amie et collègue de Yukari ou encore Uchiyama, un garçon sincère et touchant (malgré les quelques aberrations que l’auteure lui fait dire et faire) ; ensuite, la narration est également convaincante puisqu’on passe tour à tour du point de vue de Yukari  à celui d’Otoumi, un choix vraiment judicieux.

    Mais tout ça ne suffit pas à rattraper les tares de la série, bien loin d’être au niveau de son aînée, « Junjou – Pure Heart », également  en trois tomes et chez Taifu Comics.

    Note : 5/10, narration convaincante mais scénario contradictoire


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  • Gravitation Remix t.1

    Auteure : Maki Murakami

    Résumé : en 1998, l’auteure de la célèbre série shonen-ai Gravitation, a réalisé pour le Comiket, plusieurs doujinshis mettant en scène ses personnages ; ces planches ont tellement été réclamées par les lecteurs qu’elles ont finalement vu le jour en librairies. Au programme de ce premier tome, 5 histoires où on peut voir entre autres Yuki, Shûichi, Hiro dans des situations très… intimes ! L’auteure a également crée un chapitre (presque) exclusivement réservé aux garçons, mettant en scène une relation entre un homme et (sic) une femme !

    Avis : la mangaka l’annonce dès la préface, ces histoires sont très vieilles et ne sont « pas un régal pour les yeux » ; on ne s’étonne donc pas de voir tout le long du tome des dessins quelque peu imprécis et brouillons, même si on reconnaît tous les personnages principaux de la série originale, Gravitation. Encore une fois, c’est l’auteure qui le dit, elle a voulu « mettre les scènes érotiques en avant au détriment de la trame de fond » ; et en effet, je serais incapable d’ériger un vrai synopsis pour chacun des chapitres, sans évoquer une scène de sexe.

    Il faut donc plus voir cette série comme une sorte de mélange entre un artbook et un doujinshi. Un artbook d’abord, car certaines planches sont accompagnées de commentaires de Maki Murakami et que certains croquis apparaissent entre deux chapitres ; un doujinshi ensuite, puisque l’intérêt principal de Gravitation Remix est d’assouvir les fantasmes des lecteurs de Grativation, qui n’ont jamais eu l’occasion de voir leurs personnages favoris dans des scènes aussi explicites.

    Seul gros bémol, le dernier chapitre où l’on voit un affreux Shûichi transformé en femme coucher avec Yuki ; réaliser un chapitre hentai, pourquoi pas, mais c’est vraiment choquant de voir la tête toute mignonne de cher Shûichi sur un corps (très) développé de femme. Ca rebutera garçons comme filles.

    Au final, les fans de l’auteure ou de la série originale trouveront largement leur compte, ils seront même hystériques à l’idée de posséder ses travaux inédits en France ; les Yaoistes purs et durs, eux,  apprécieront les scènes de sexe explicites plutôt bien réalisées, variées (différents couples, lieux et pratiques) et excitantes, malgré les quelques imprécisions (reconnues dans les commentaires de le mangaka) et le dessin un peu vieillissant, dus à l’ancienneté de ces réalisations (plus de 10 ans).

    Note : 7.5/10, à conseiller aux fans de Maki Murakami et aux « hardeurs »


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